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Finalement, le héros de cette finale de la 65ème édition de l'UEFA champions league, est, de mon point de vue, ... Manuel Neuer! Voilà que le gardien de but du Bayern Munich et de la Nationalmannschaft revient, grâce à ses arrêts réflexes et son influence dans le jeu bavarois, au sommet de sa forme, voire de sa gloire comme en 2014, après sa longue blessure et un Mondial raté en 2018, surtout avec sa monstrueuse bourde face à la Corée du Sud (0-2). Surnommé «le Glaçon» pour son sang-froid et sa discipline mentale exceptionnelle face aux attaquants, Manuel Neuer, 1,93 m, a carrément réinventé son poste, avec son jeu au pied (dernier défenseur, premier relanceur), ses relances très loin à la main... «C'est notre onzième joueur de champ!» pour Toni Kross, son coéquipier en sélection... «Il pourrait jouer au milieu de terrain», rassure son sélectionneur, Joachim Löw... Surtout, l'on ne commentera pas assez sa technique empruntée aux gardiens de but de hockey sur glace... Main gauche levée et jambe droite pliée à la transversale... Neti mutu azobina danse «makolo pente» ou encore «moto ya liboma aliaka na fulu» de Félix Wazekwa... Une technique imparable qui sauve, ce soir, les Bavarois, et a fait, de cet ancien portier de Schalke qui reconnaît avoir beaucoup appris de Pep Guardiola (alors coach du Bayern), le meilleur gardien et le vainqueur du Mondial 2014, le meilleur gardien de l'UEFA, et enfin le joueur de l'année en Allemagne en une seule et même année... Ainsi, quand, pour le Ballon d'or 2014, Neuer se retrouve à la troisième place comme nommé, il répond avec une certaine morgue à la question de savoir ce qu'il pensait de ses concurrents, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi: «Je ne suis qu'un gardien de but, pas l'ambassadeur d'une marque ou un mannequin qui pose en sous-vêtements!» «Le Glaçon» qui sait aussi tacler en dehors des surfaces de réparation, faisait là allusion au footballeur mannequin des sous-vêtements Éminence... © D.M. Didi Mitovelli