Alain Atundu

FCC-Union sacrée : Mercato politique 

Mercato en politique, vous connaissez ? Jamais entendu parler de ça ? Eh bien, le mercato, autre exception nationale, ne se limite pas seulement au foot mais il englobe aussi la politique.

En effet, le Mercato (italianisme signifiant «marché») désigne la période consacrée aux transferts des joueurs d’un club professionnel à un autre, spécialement dans le sport-roi. 

En RD. Congo, depuis la rupture de la coalition FCC-CACH et l'avènement de l'Union sacrée de la nation, l'on assiste à un mercato politique et électoral qui s’est donc ouvert, et bat déjà son plein. Nombre de députés nationaux, provinciaux et acteurs influents du parti politique de l'ancien président, Joseph Kabila n’hésitent pas à cette occasion à changer de « club » politique.

Après Boshab, Mende et les autres, c'est le tour de André Atundu de quitter Joseph Kabila pour adhérer à l'Union sacrée de Félix Tshisekedi.  

Comme au foot, le jeu politico-électoral à la congolaise a ses stars ; ce sont généralement des professionnels des élections ou des notabilités disposant d’un bon ancrage qui ont la capacité de gagner haut la main leurs sièges ou de les reconquérir. Valant de l’or, ceux-là sont très convoités par les directoires des partis qui leur miroitent monts et merveilles pour les convaincre de venir « jouer sous les couleurs de leur équipe ». Conscients de leur « valeur », les « Ronaldo et Messi» des élections n’hésitent pas à monter les enchères en menaçant d’aller vers le club partisan adverse s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils demandent…

Le mercato politique et électoral découle du contexte national marqué par plusieurs caractéristiques. D’abord, celle-là : Le jeu et le positionnement politiques. Surtout que les élections en RDC sont connues pour être un moment propice à une drôle transhumance où tous les coups sont permis.

Vive les marchandages ! Et au diable les intérêts de la collectivité, ou même du parti ! Car le fil conducteur de ce capharnaüm n’est autre que le gain personnel. 

Cela ne marche pas à tous les coups. Heureusement que l’exception existe, et elle concerne une catégorie d’hommes politiques en vue ou de notabilités locales qui s’identifient tellement à leur parti d’origine et lui témoignent une fidélité sans failles qu’ils ne sont pas tentés par les offres du mercato, aussi mirifiques soient-elles.

In fine, la course d’obstacles pour capturer un poste politique se traduit, depuis l’aube de l’indépendance, par des sautes d’humeur des leaders et acteurs politiques congolais. Vive le mercato politique et électoral.

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