DCMP : la tête de Ngata servie sur un plateau royal
Comme dans l’histoire de Jean-Baptiste, la tête de l’entraîneur du Daring club Motema Pembe (DCMP) est servie au roi, sur un plateau royal. Les fêtes, encore les fêtes ! Dans l’histoire de Jean-Baptiste, la fille du roi, exige la tête de celui qui baptisa Jésus, après un excès de promesse de son père, pendant la fête. Chez les Immaculés, c’est aussi une fête (de football) qui a malheureusement fini à un triste sort : la défaite qu’il fallait à tout prix éviter face à Renaissance (1-2), dimanche 25 avril. 48 heures après, soit mardi 27 avril, c’est la fin de la « vie » de Ngata sur le banc des Immaculés.
Au début de saison, la promesse du roi parait ambitieuse, et peut-être excessive, au regard de la forme du club : « je veux le titre de la Ligue nationale de football et une place en demi-finale de la Coupe de la CAF », disait Vidiye Tshimanga. Non seulement que l’équipe n’a pas franchi la phase de poule, elle a déjà perdu une place qualificative en compétition africaine.
Des faits que pouvaient digérer les supporters, sauf une défaite devant les Oranges. Le déclic qui a poussé « la fille » du roi (les supporters) à réclamer que des têtes tombent !
« C’est maintenant qu’il faut prendre des décision », disaient-ils, en ajoutant : « Nous pouvons tout accepter, sauf perdre contre Renaissance ». Les uns pensaient que la tête du « roi » Tshimanga, devrait tomber, mais d’autres réclamaient celle de « Jean Baptiste » ou Ngata.
Prisonnier sans défense
Privé de sa liberté, Jean Baptiste n’avait aucun recours, ni mot à dire sur la demande de la fille du roi, dans l’histoire que raconte la Bible. Privé aussi de la liberté de composer avec les joueurs qu’il avait demandés, Ngata n’a eu que les mains liées. DCMP est interdit de recruter et son coach devenait « prisonnier » de cette situation.
Peu importe, une tête devrait tomber. Et c’est celle de Ngata qui est servie sur un plateau royal. « Le boss l’a souhaité, j’ai accepté », a laissé entendre Isaac Ngata, cité par l’un de ses proches. C’est la tête du faible qui tombe !
Le « roi » semble avoir toujours raison, même sans politique sportive et managériale. Et c’est ce que reconnait Ngata : « Trop de choses autour de ce club [DCMP], le projet, il n’y en a pas. Il n’y a rien. Je vais diriger quoi » ?
Une très bonne question posée par le coach Ngata. Mais la réponse est loin d’être trouvée, même quand le coach vocifère : « Tout se fait par hasard à la dernière minute, sans budget » !
Enterrement
Sa tête déjà livrée, Isaac Ngata refuse de rester prisonnier. Pas question d’accepter le poste de Directeur technique, proposé par le club.
« C’est le technicien congolais qui a manifesté l’envie de quitter les Toupamaros, mais qu’un poste de directeur technique lui a été proposé », confiait le chargé de communication de DCMP, Olivier Pengongo.
Enterré dans DCMP, « Jean Baptiste » veut renaitre de l’autre côté de la rive du fleuve Congo, à Brazzaville, pour entrainer les Diables rouges. Ngata est candidat au poste de sélectionneur national.
Ngata s’en va, sa tête livrée aux supporters. Le coupable est vite trouvé ! mais pendant ce temps, le « roi » poursuivra avec « une autre fête » avec le groupe musical Lelimba. « Vive le roi », crieront ses adeptes, pendant que le royaume s’écroule.
DCMP est devenue l’ombre de lui-même, et la risée de tous. Une défaite difficile à avaler, sous l’ère du roi, 7 ans après avoir été à la base de la dislocation du royaume Imana !
Moto Mayele et LV
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