JMS 2025 à Kananga : le PNMLS sensibilise les femmes musulmanes à la prévention du VIH et du cancer du col de l’utérus Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida (JMS) 2025, le Programme national multisectoriel de lutte contre le sida (PNMLS) a organisé, samedi 13 décembre 2025 à Kananga, une journée de sensibilisation dédiée à la prévention du VIH, avec un accent particulier sur le cancer du col de l’utérus. Cette activité, appuyée par ONUSIDA, s’est tenue dans la salle des réunions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), bureau de Kananga. Au-delà du VIH/SIDA, les échanges ont également porté sur la prévention d’autres menaces sanitaires majeures, notamment le Mpox, la maladie à virus Ebola, les cancers, les violences basées sur le genre (VBG), ainsi que l’importance de la planification familiale. Selon le secrétaire exécutif du PNMLS au Kasaï Central, Jean-Carret Manshimba, cette initiative s’inscrit dans la dynamique nationale visant à atteindre les objectifs « 95-95-95 », à surmonter les perturbations observées dans la riposte et à garantir une réponse plus équitable face au VIH/SIDA. Le choix de cibler les femmes musulmanes n’est pas anodin. À travers cette approche inclusive, le PNMLS entend intégrer une frange de la population souvent marginalisée dans les campagnes de sensibilisation. « Nous organisons ces activités pour aller à la rencontre des catégories de personnes parfois oubliées, afin de relever leur niveau de connaissance sur le VIH/SIDA et d’autres maladies », a expliqué Jean-Carret Manshimba. Pour le responsable provincial du PNMLS, les femmes musulmanes peuvent jouer un rôle clé dans la diffusion de l’information au sein de la communauté islamique. « Nous avons pensé qu’avec ces femmes, nous pouvons constituer un noyau capable de relayer efficacement les messages de prévention dans la communauté. Nous avons échangé autour du sida, d’autant plus que nous sommes dans le mois dédié à cette lutte », a-t-il précisé. Animées par des experts du domaine, en majorité des femmes, les discussions ont mis un accent particulier sur la prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME), considérée comme l’un des piliers de la stratégie nationale de lutte contre le sida. Cette stratégie a été relancée en juin dernier par le président Tshisekedi, à travers l’Initiative présidentielle de lutte contre le sida (IPS), qui vise l’élimination du VIH chez les enfants à l’horizon 2030. Les intervenants ont également abordé la problématique de la discrimination et de la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), soulignant que leur inclusion constitue un levier essentiel pour créer un environnement favorable à une riposte efficace contre la pandémie. « Notre souhait est d’éveiller le niveau de connaissance de la femme musulmane afin qu’une fois dans la communauté, elle puisse transmettre l’information à ses paires. Cette communauté reste encore très cloisonnée », a insisté le secrétaire exécutif du PNMLS/Kasaï Central. Dans cette optique, Jean-Carret Manshimba a annoncé que, à la demande des participantes, le PNMLS envisage d’organiser, au cours de ce mois de décembre, des échanges similaires avec les imams, afin d’aborder avec eux la question de la sexualité responsable. Selon lui, des leaders religieux bien informés peuvent jouer un rôle déterminant dans la réduction de la propagation du VIH/SIDA, en relayant des messages adaptés au sein de leurs communautés. Il a par ailleurs plaidé pour une meilleure implication des femmes musulmanes dans les sphères de prise de décision, estimant que leur autonomisation et leur accès à l’information sont essentiels pour renforcer la lutte contre la maladie. Clôturant son intervention, le secrétaire exécutif du PNMLS/Kasaï Central a exprimé sa gratitude à ONUSIDA pour l’appui financier, ainsi qu’à l’ensemble des partenaires et intervenants ayant contribué à la réussite de cette activité. Au total, une trentaine de femmes musulmanes issues de cinq communes de la ville de Kananga ont pris part à cette journée de sensibilisation. Parmi elles figuraient également de jeunes filles, appelées à devenir à leur tour des relais d’information auprès de leurs pairs. Crispin Phocas Mayimbu








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