Insécurité à Kinshasa : un homme abattu à Malueka Dans la nuit de dimanche à ce lundi 15 décembre, aux environs de 3 heures du matin, le quartier Malueka, précisément sur l’avenue Bambeko, a été le théâtre d’une attaque meurtrière. Monsieur Junior Mbulani a été froidement abattu par trois hommes lourdement armés. Selon plusieurs témoignages concordants, deux des assaillants portaient des tenues militaires agrémentées de perruques, tandis que le troisième, vêtu en civil, dissimulait son visage derrière un masque. Un mode opératoire qui laisse peu de doute sur le caractère prémédité de l’attaque et la volonté manifeste de semer la confusion. Les habitants décrivent une nuit d’horreur. Entre 2 heures et 4 heures du matin, des tirs nourris ont retenti, plongeant le quartier dans une psychose généralisée. « On se serait cru dans une zone de guerre », confie un riverain encore sous le choc. Dans une déclaration poignante, Michée Mena, neveu de la victime, qualifie ce drame d’« assassinat crapuleux facilité par l’inaction de l’État ». « Mon oncle a été tué par des criminels armés, sans scrupule. Deux portaient des tenues militaires avec des perruques, un autre était masqué. Tout indique un acte planifié. Aujourd’hui, la criminalité à Kinshasa atteint un niveau alarmant, mais aucune réponse sérieuse n’est apportée pour protéger les citoyens », a-t-il dénoncé. La famille de la victime s’interroge ouvertement sur l’implication ou, à tout le moins, la passivité de certains éléments des forces de sécurité. « Surveille-t-on réellement les policiers et les militaires ? Comment expliquer que des hommes utilisant des armes de guerre opèrent ainsi, sans être inquiétés ? », s’indigne encore le neveu du défunt. Fait troublant, un poste de police se trouve à proximité immédiate du lieu du drame. Pourtant, selon les témoins, aucune intervention n’a eu lieu pendant l’attaque. Le bilan humain aurait pu être encore plus lourd. L’épouse de la victime a été atteinte par balle au pied. Grièvement blessée, elle a subi de sérieux dommages, plusieurs orteils ayant été touchés par l’impact du tir. Elle a été évacuée en urgence vers une structure médicale où elle a été prise en charge. Ce nouvel épisode sanglant relance le débat sur l’insécurité grandissante à Kinshasa, marquée par la recrudescence des braquages, assassinats ciblés et incursions nocturnes d’hommes armés. Dans plusieurs quartiers de la capitale, la peur s’installe, tandis que la population réclame des actions concrètes, une réforme effective du dispositif sécuritaire et des enquêtes crédibles pour identifier et sanctionner les responsables.








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