Embouteillages et à l’insalubrité à Kinshasa : Tshisekedi fustige « un défi de gouvernance » devant le Parlement Lors de son discours sur l’état de la nation, prononcé ce lundi 8 décembre devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, le président Félix Tshisekedi a dressé un diagnostic des conditions de vie dans la capitale. Embouteillages, insalubrité, urbanisation incontrôlée : autant de fléaux qui, selon lui, freinent le développement de Kinshasa et témoignent de dysfonctionnements profonds dans la gouvernance locale. S’attardant sur la circulation saturée de la capitale, le Chef de l’État a décrit les embouteillages comme « l’une des épreuves les plus visibles du quotidien » vécues par les habitants. Ces bouchons interminables, a-t-il dit, « épuisent nos familles, freinent la productivité, renchérissent le coût de la vie et affectent l’image même de notre capitale ». Pour Félix Tshisekedi, il ne s’agit plus d’un simple désagrément urbain, mais d’un véritable dysfonctionnement institutionnel : « Cette situation n’est plus une simple gêne urbaine, mais un défi de gouvernance », a-t-il martelé devant les élus. Le président a également dénoncé l’absence de planification cohérente face à l’expansion rapide et désordonnée de Kinshasa. « La capitale ne peut continuer à s’agrandir sans pilotage à la hauteur de son poids démographique », a-t-il déclaré, appelant à une stratégie urbaine structurée pour accompagner la croissance d’une ville devenue l’une des plus grandes mégapoles d’Afrique. Abordant la salubrité publique, Tshisekedi n’a pas mâché ses mots. Il a pointé du doigt « l’obstruction des caniveaux, la mauvaise gestion des déchets » et une insalubrité qui « expose la population à des risques sanitaires et environnementaux inacceptables ». La dégradation de l’environnement urbain, a-t-il souligné, met en péril le bien-être des habitants et accentue la vulnérabilité de la ville face aux intempéries. Des enquêtes en cours à l’Hôtel de ville En toile de fond de ces critiques, deux missions d’audit sont actuellement menées pour examiner la gestion financière de l’Hôtel de ville de Kinshasa. La présidence et le ministère de l’Intérieur veulent comprendre comment la capitale peut sombrer dans une telle crise malgré les fonds régulièrement débloqués pour son fonctionnement. Le gouverneur Daniel Bumba, lui, continue de rejeter toutes les accusations portées contre son administration. Les conclusions de ces missions seront particulièrement scrutées, tant elles pourraient redéfinir les responsabilités dans la gestion chaotique de la capitale congolaise.








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