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Mort du général Cirimwami: un officier de l'armée à la retraite s'exprime


Mort du général Cirimwami: un officier de l'armée à la retraite s'exprime La mort du gouverneur militaire du Nord-Kivu suscite plus d’interrogations que des réponses. Dans sa communication officielle vendredi 24 janvier, l'armée a indiqué que le général Peter Cirimwami avait été touché par une balle sur le front de combat, et avait succombé à ses blessures à Kinshasa, où il avait été évacué en urgence, pour des soins appropriés. Si l’armée parle juste d’une balle reçue dans le front du combat, les Congolais continuent de se questionner sur les vraies circonstances du décès du gouverneur. Qui est le militaire qui a interpellé le général, dans une vidéo devenue virale, alors qu’il faisait sa descente avec tambour, caméra et équipe de presse? La balle a touché quelle partie du corps? Pourquoi a-t-il évacué à Kinshasa la capitale de la République démocratique du Congo ? N’existe-t-il pas d’hôpitaux à Goma pour prendre en charge le gouverneur? D’où ou de quel camp provenait la balle qui a tué le général Cirimwami? En attendant des enquêtes approfondies annoncées par l’armée, notre rédaction a approché un ancien officier des Forces armées de la RDC, à la retraite. Il essaie de répondre à quelques interrogations. Qu’est-ce qui a poussé le gouverneur à se rendre sur le front? “Il est gouverneur et en même temps chef de la région militaire”, explique notre source. La province du Nord-Kivu est en proie à l’insécurité depuis trois décennies. Ces derniers instants, des combats se sont intensifiés avec des avancées des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise. La ville de Saké par exemple est tombée entre les mains des rebelles qui avançaient vers Goma, la capitale de la province. Était-il obligé de faire une descente en pompe sur le terrain avec caméra ? “Non,il n’était pas obligé de descendre avec caméra sur le front, car un champ de bataille est infesté par des infiltrés de tout bord, la caméra n'avait pas sa raison d'être, peut-être des caméra militaires pour ne pas dévoiler les stratégies militaires”, poursuit l’officier FARDC en retraite. Quelles peuvent être les conséquences du décès du général Cirimwami sur les troupes? “Les troupes risquent d’être en débandade à la mort du commandant supérieur”, craint-il. Que faut-il faire en définitive pour mettre fin à la guerre et pacifier la région? “Déjà après la mort du général Cirimwami, c’est son adjoint qui prend la commande. Pour l’instant, il faut mieux motiver les militaires au front (soldes et plusieurs parades pour les galvaniser), bien les équiper en tout (armes, munitions)”, propose-t-il. Et de renchérir: “Il faut avoir un bon commandant, bien formé et qui maîtrise les stratégies militaires.” Après la mort du gouverneur du Nord-Kivu, l’armée a invité tous les militaires à gagner cette guerre pour honorer la mémoire du général Peter Cirimwami. JDOK

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