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Manifestations violentes anti-MONUSCO : les regrets de Bahati


Manifestations violentes anti-MONUSCO : les regrets de Bahati

Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, durant son séjour kivutien n’a pas mâché ses mots. À Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu tout comme à Bukavu dans le Sud-Kivu, Modeste Bahati s’est montré tranchant devant la population sur le mandat de la Mission de l’Onu pour la stabilisation au Congo (Monusco) : « Voilà, la Monusco, elle doit plier bagages… Nous-mêmes, nous allons assurer la paix, la sécurité et l’intégrité du territoire ». 

Néanmoins, l’autorité morale de l’AFDC a appelé la population à ne pas bousculer ces soldats de l’ONU : « Nous n’avons plus rien à attendre d’eux. Qu’ils partent dans la paix ». Un mot d'ordre n'a pas malheureusement été respecté

Bahati regrette le fait que certaines personnes mal intentionnées déforment et décontextualisent ses propos. 

Selon Jeune Afrique, trois jours après les propos du président du Sénat, la Monusco avait adressé une note verbale au ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula. Dans ce courrier, la mission évoquait son « inquiétude » face à la recrudescence de « discours hostiles émanant de représentants de l’État ou de ses institutions, de personnalités et de figures publiques, de groupes d’influence ou de personnes présentées comme membres influents de la société civile ». Elle alertait aussi sur « le risque d’actes hostiles contre le personnel et les installations de la Monusco ».

Lourd bilan

Doit-on donner raison à la MONUSCO qui craignait déjà le pire ? Après le bilan du gouvernement, oui ! Au cours d'un débriefing conjoint avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies ce mardi dans l'après-midi, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a dressé un bilan total de 15 Morts dont 3 casques bleus et 25 civils blessés. 

Toutefois, il a souligné que les enquêtes ont commencé pour savoir d'où est venu le tueur. 

À en croire le Président du Sénat, c'était à la demande de la population excédée par des actes de violences récurrents depuis les années 1994 jusqu'à ce jour, Modeste Bahati, comme l'ensemble de la population a simplement questionné l'effectivité du mandat de la MONUSCO qui est fondé, depuis plus de 20 ans sur la protection des populations civiles en RDC. 

Accusé par certains analystes d'être à la base de ce qui se produit à Goma, Modeste Bahati reconnait l'apport de la Communauté Internationale aux côtés des autorités et de la population congolaise dans les efforts de reconstruction et de développement de la RDC. 

A cet effet, il interdit et condamne avec la dernière énergie tout acte de violence perpétré contre les installations des Nations Unies, plus précisément au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. 

Dans un communiqué, il interdit formellement les membres de sa famille politique et toute personne qui s'identifie à lui et en ses actions, de faire recours à la violence pour solliciter le départ de la MONUSCO tant souhaitée et sollicitée presqu'à l'unanimité par la population. 

Pour président de l'AFDC-A, cette question devant être réglée pacifiquement, et de maniere progressive par des canaux politiques et diplomatiques appropriés.

« Il va de soi que toute revendication, notamment celle demandant le départ de la MONUSCO puisse se faire dans le strict respect des lois de la République, pacifiquement, dans l'ordre et la discipline et jamais dans la violence », a-t-il souligné dans ce communiqué consulté par Laplumeinfos.net. 

Domi

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