Kinshasa : Les éléments de la police interdits de fouiller des téléphones des citoyens Lors d’une parade policière organisée le lundi 24 février 2025 dans la commune de Lingwala, au Nord de la capitale congolaise, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, commandant de la police de Kinshasa, a fermement dénoncé la pratique de la fouille des téléphones personnels par les agents de l’ordre. Il a souligné que “personne n’a reçu mission de fouiller dans les téléphones des paisibles citoyens”. “Comment peut-on attribuer des mauvaises images au propriétaire d’un téléphone, comme si c’est lui qui les a créées, alors que ce sont des contenus diffusés à travers les réseaux sociaux ?”, a-t-il ajouté. Pour lui, de telles vérifications ne peuvent être effectuées dans la rue et doivent être réalisées uniquement par des services spécialisés dans le cadre d’enquêtes ciblées. Il a également précisé que la vérification des téléphones personnels ne constitue pas une infraction en soi et ne doit être réalisée que si une personne est expressément ciblée par une enquête. “Si cela doit être fait, il y a des services attitrés pour ce genre de vérifications”, a insisté le commissaire. Cette déclaration intervient dans un contexte où des rapports font état de fouilles impromptues de téléphones par des services de sécurité, visant à détecter des images ou messages jugés “compromettants” pour le régime en place. Des défenseurs des droits humains ont qualifié ces pratiques d’illégales, soulignant qu’elles violent le droit à la vie privée des citoyens. Par ailleurs, en octobre 2023, la Haute Cour Militaire de la RDC a interdit l’utilisation de smartphones sur les lignes de front et la diffusion d’images militaires en opération, sous peine de sanctions sévères. Ces mesures visent à protéger la vie privée des citoyens et à encadrer l’utilisation des technologies de l’information dans le respect des droits fondamentaux.
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