Ituri : accusés d'avoir manipulé des effectifs militaires, 3 officiers arrêtés
Après la dénonciation de la magouille et la mafia dans les rangs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo par le Chef de l'État Félix Tshisekedi, l'heure est aux arrestations. Depuis mardi 22 juin, trois officiers sont aux arrêts à l'auditorat supérieur près la cour militaire de la province de l'Ituri.
L'on cite parmi ces officiers arrêtés, les noms du lieutenant colonel, directeur adjoint chargé de l'administration de la 32e région militaire à Bunia, ainsi que deux majors. Il s'agit du chef du bureau de rémunération de la même région militaire et du chef de l'administration du 3401e régiment.
Ils sont accusés d'être impliqués dans l'augmentation des effectifs militaires dans des unités qui opèrent en Ituri, à en croire l'avocat général militaire et colonel magistrat Kumbu Ngoma, cité par nos confrères de Radio Okapi.
Le samedi 19 juin dernier, Félix Tshisekedi dénonçait des pratiques mafieuses et de « magouilles » au sein des forces armées et des institutions du pays. Ces propos ont été tenus à Bunia, chef-lieu de l'Ituri, lors d'un échange avec les représentants de la population de la province.
« Il y a un problème d’effectifs dans notre armée », disait Félix Tshisekedi, avant de poursuivre : « On se rend compte, en fait, qu’il y a beaucoup de magouilles qui minent nos forces de sécurité. Il s’est développé en même temps que la mafia, ici, la même mafia dans l’armée, dans nos institutions. Il n’y a pas que l’armée et la police. On l’a vu, regardez, au Sénat récemment. C’est toute cette loi de l’omerta, la loi du silence. On tue en silence, on magouille en silence ».
LV
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