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Guerre dans l’Est de la RDC : fusion des processus de Nairobi et Luanda, trois facilitateurs africains pressentis aux commandes


Guerre dans l’Est de la RDC : fusion des processus de Nairobi et Luanda, trois facilitateurs africains pressentis aux commandes La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’East African Community (EAC) ont décidé de fusionner les processus de Nairobi et Luanda, deux initiatives parallèles visant à ramener la paix en RDC, apprend-t-on des sources concordantes ce lundi 24 février. Dans le cadre de cette nouvelle approche unifiée, trois personnalités africaines de renom – Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya, Olusegun Obasanjo, ex-président du Nigeria, et Hailemariam Desalegn, ancien Premier ministre éthiopien – sont pressentis comme facilitateurs du dialogue et de la médiation du conflit en RDC. Une fusion pour plus d’efficacité Depuis plusieurs années, la RDC est confrontée à une recrudescence de l’insécurité dans sa partie orientale, alimentée par des groupes armés locaux et étrangers. Pour y faire face, plusieurs initiatives diplomatiques ont été lancées, notamment le processus de Nairobi, sous l’égide de l’EAC, et le processus de Luanda, piloté par l’Angola avec le soutien de l’Union africaine. Toutefois, la coexistence de ces deux mécanismes a parfois entraîné des chevauchements et une dilution des efforts. Face à cette situation, la SADC et l’EAC ont jugé opportun de fusionner ces processus afin de renforcer la coordination et maximiser les chances d’aboutir à une solution durable. Un trio de facilitateurs expérimentés Uhuru Kenyatta, l’ancien président kényan, a déjà joué un rôle actif dans le processus de Nairobi et s’est investi dans plusieurs tentatives de pacification en RDC. Olusegun Obasanjo, ex-président nigérian, est un vétéran de la diplomatie africaine, reconnu pour ses interventions dans plusieurs conflits sur le continent. Hailemariam Desalegn, ancien Premier ministre éthiopien, apporte son expertise en matière de gestion des crises et de diplomatie régionale. Face à l’ampleur de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, la communauté internationale a réitéré son soutien à la poursuite des dialogues entre Kinshasa et Kigali. Les partenaires internationaux considèrent que la résolution du conflit passe par un échange direct entre les deux pays, tout en prenant en compte la question du M23, groupe rebelle accusé par Kinshasa d’être soutenu par le Rwanda. Cependant, le gouvernement congolais persiste dans son refus catégorique de négocier avec le M23. Le président Félix Tshisekedi a réaffirmé cette position en déclarant que le M23 “n’existe pas” en tant que mouvement autonome, mais qu’il s’agit de “pantins du Rwanda”. Cette déclaration traduit la conviction de Kinshasa selon laquelle le véritable enjeu du conflit ne réside pas dans des négociations avec les rebelles, mais plutôt dans la nécessité d’une pression internationale accrue sur Kigali pour mettre fin à son soutien présumé au groupe armé. Un nouvel espoir pour la paix en RDC ? Cette nouvelle initiative suscite de l’espoir, bien que les défis restent immenses. Les violences dans l’Est de la RDC sont alimentées par de multiples acteurs, dont des groupes armés et des intérêts économiques liés à l’exploitation des ressources naturelles. Les facilitateurs devront naviguer entre les exigences du gouvernement congolais, les revendications des groupes rebelles et les intérêts des puissances régionales. Leur mission sera de favoriser un dialogue inclusif et de garantir une mise en œuvre efficace des engagements pris par les différentes parties.

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