Agression rwandaise : l’ONU condamne à l’unanimité le Rwanda et ses supplétifs Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné, vendredi 21 février, l’invasion rwandaise sur le sol congolais. À l’unanimité, les États membres de l’ONU ont adopté une résolution exigeant le retrait immédiat et sans condition des troupes rwandaises du territoire congolais. Dans la même résolution, le Conseil a fermement condamné la prise de contrôle par le M23, d’abord de Goma, le 28 janvier, puis de Bukavu au Sud-Kivu, le 14 février. Il a également dénoncé les exactions commises contre les populations civiles, notamment les massacres documentés à Sake et Minova. D’où son appel à la cessation immédiate des hostilités, au retrait du M23 et de ses alliés de toutes les zones sous leur contrôle, ainsi qu’au démantèlement des administrations « parallèles illégitimes » mises en place sur le territoire de la RDC. Saluant les efforts régionaux déployés par l’Union africaine (UA), la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour instaurer un cessez-le-feu immédiat, le Conseil a invité la RDC et le Rwanda à reprendre les pourparlers diplomatiques, conformément aux processus de Luanda et de Nairobi. Le Conseil de sécurité promet d’aller au-delà de la résolution Outre les condamnations et recommandations, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit prêt à prendre de nouvelles mesures contre les personnes et entités contribuant à la poursuite du conflit dans l’est de la RDC. Concernant les minerais congolais, les membres du Conseil ont condamné l’exploitation illicite et le trafic systématique des ressources naturelles de la RDC. Ils ont, à cet effet, appelé à renforcer les mécanismes de traçabilité et de certification des exportations de minéraux, tout en restreignant l’étiquetage frauduleux qui alimente les réseaux de contrebande. À cette fin, le Conseil exhorte toutes les entreprises opérant dans le secteur minier à mettre en œuvre le Mécanisme régional de certification de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs. L’ONU met en garde contre l’entrave à la liberté de circulation de la MONUSCO Dans sa résolution, le Conseil a mis en garde contre les restrictions imposées aux mouvements des Casques bleus dans les zones occupées par l’armée rwandaise et ses supplétifs. Il a souligné qu’aucune action visant à entraver l’aptitude de la MONUSCO à s’acquitter de son mandat ne sera tolérée, en particulier à Goma, où des entraves récurrentes ont été signalées. Le Conseil a exigé des parties belligérantes qu’elles cessent immédiatement toute hostilité contre les soldats de la paix. Avec cette résolution saluée par l’opinion, l’ONU vient de poser un acte majeur en faveur du retour au calme dans les zones sous occupation et influence rwandaises. Le prochain défi reste celui des sanctions contre les acteurs qui, malgré les condamnations, continuent de défier la communauté internationale.
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