Lancement de l’Alliance pour le Changement à Windsor : Kabund ravive le débat sur les pratiques de l’UDPS sous Kabila L’Alliance pour le Changement (A.Ch) a été officiellement lancée, samedi 6 décembre 2025, à Windsor, au Canada. Au cœur de cette cérémonie, une vidéo enregistrée depuis Kinshasa dans laquelle son président, l’opposant Jean-Marc Kabund-A-Kabund, a accusé le régime de Félix Tshisekedi d’« irresponsabilité » dans la conduite des affaires de l’État. Depuis la capitale congolaise, Kabund estime que le chef de l’État porte une responsabilité directe dans la détérioration de la situation sécuritaire nationale. Il rappelle que Félix Tshisekedi a prêté serment à deux reprises de défendre l’intégrité territoriale de la RDC, « un engagement trahi », selon lui, avec la persistance de l’occupation de plusieurs localités par des groupes armés, principalement le M23. L’ancien cadre de l’UDPS a dressé un réquisitoire plus large, accusant le pouvoir actuel d’avoir « échoué » dans la lutte contre la corruption, l’insécurité chronique, l’effondrement social et la mauvaise gouvernance. Un rappel cinglant du passé de l’UDPS Kabund a également fustigé ce qu’il considère comme une instrumentalisation du patriotisme par le pouvoir en place. Il juge « injuste » que les opposants soient sommés de dénoncer publiquement l’agression rwandaise pour prouver leur attachement à la nation. L’opposant est allé plus loin en revisitant l’attitude de l’UDPS à l’époque du régime de Joseph Kabila. Selon lui, le parti présidentiel n’avait jamais publié de communiqué condamnant les agressions rebelles, ni celles attribuées au Rwanda, même aux heures les plus critiques. Il cite notamment l’occupation de Goma par le M23 en 2009, période durant laquelle « l’UDPS n’avait pris aucune position » et, en sous-main, « imputait au régime Kabila un défaut d’équipement de l’armée », ce qui revenait, selon lui, à légitimer les avancées rebelles. « Pourquoi exige-t-on aujourd’hui de l’opposition ce que l’UDPS ne faisait jamais hier ? », s’est-il interrogé, dénonçant un « deux poids, deux mesures » dans la lecture de l’engagement patriotique. Vers une mobilisation annoncée le 15 décembre Jean-Marc Kabund a réaffirmé que l’Alliance pour le Changement entend se positionner comme un mouvement porteur d’« éthique, d’efficacité et de rupture » dans la gouvernance. Il a appelé les Congolais du pays comme de la diaspora à descendre dans la rue le 15 décembre prochain pour exiger la tenue d’un « dialogue inclusif », présenté comme la seule issue aux crises multiformes que traverse la RDC. « L’heure n’est plus aux promesses vides, mais à l’action concrète pour libérer le Congo de ses chaînes », a-t-il martelé.








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