Diplomatie : Tshisekedi fixe l'opinion sur sa main tendue à Kagame Le Chef de l'État congolais, Félix Tshisekedi, a éclairé l'opinion, lors de sa rencontre en Belgique avec la diaspora congolaise, au sujet de sa main tendue au président rwandais, Paul Kagame. À l’en croire, cette main tendue à son homologue rwandais était une façon pour lui de prouver à la face du monde l’ouverture de la RDC au dialogue, contrairement à ce qui se raconte dans les couloirs diplomatiques. « J'ai tendu la main à celui qui représente les forces qui agressent la République démocratique du Congo, pour prendre à témoin le monde entier, parce que depuis un certain temps, on nous faisait passer, nous les victimes, pour des va-t-en-guerre. Alors que c'est nous qui sommes agressés et que nous avons, en tant que victimes, le droit de nous défendre. Dans ce droit que nous exercions de nous défendre, on commençait à vouloir nous présenter comme des gens qui ne voulaient pas la paix, qui voulaient la guerre. J’ai donc voulu montrer au monde entier que ce n’était pas vrai : nous sommes les premiers à vouloir la paix. Et puisque nous voulons la paix, je tends la main... », a déclaré le président congolais, disant avoir démasqué la manipulation tendant à faire passer la RDC pour un pays qui ne veut pas la paix. Et d’ajouter : « Faire la paix, ce n’est pas être faible. Croyez-moi, je suis loin d’être faible. C’est une noblesse de savoir faire la paix des braves. Je l’ai proposée, j’attends la réponse. » Les préalables avant un quelconque dialogue en RDC Au cours de la même rencontre, le président congolais est revenu sur la question de l’organisation d’un dialogue intercongolais en vue d’une issue pacifique aux conflits du pays. Bien que favorable à l’idée, le Chef de l’État congolais a toutefois fixé certains préalables. « [...] On veut un dialogue entre Congolais qui sont tous contre cette agression. La seule chose que je demande à ces gens qui veulent le dialogue, c’est d’abord de condamner l’agresseur, de le nommer clairement. Et là alors, on dira : ce sont des patriotes qui peuvent se mettre à nos côtés pour parler dialogue. On ne parle pas de dialogue avec des émissaires des agresseurs qui, d’ailleurs, lorsqu’ils arrivent à la table de discussion, ne parlent que des intérêts des agresseurs. Ils ne parlent pas des intérêts des Congolais », a-t-il souligné. Ces précisions interviennent au lendemain du discours du chef de l’État à Bruxelles, au cours duquel il avait lancé un appel direct à Paul Kagame, présent dans la salle, pour qu’il mette fin au soutien militaire du Rwanda aux rebelles du M23/AFC, responsables de l’instabilité persistante dans l’Est de la RDC. Discours qualifié d'aveu de faiblesse par certaines figures de l'opposition congolaise.
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