Agression rwandaise : Tshisekedi accuse Kabila, son camp dénonce une fuite de responsabilités Le Chef de l'Etat congolais Félix Tshisekedi a accusé son prédécesseur d'être à la base de l'insécurité et de l'occupation de quelques villes dans la partie Est de la RDC... Il a fait cette révélation, pour la deuxième fois, lors de la conférence de Munich sur la sécurité tenue vendredi 14 février en Allemagne. « Je n’ai vraiment pas l’impression que l’opposition qui a pris les armes, qui a fomenté avec le Rwanda ce coup contre la République, est dans son bon droit. D’ailleurs, la preuve, le vrai commanditaire se cache. Et le vrai commanditaire de cette opposition, c’est mon prédécesseur Joseph Kabila. Mais il ne l’avoue pas. Il n’assume pas ses actions », a-t-il déclaré. Ce n’est pas la première fois que Joseph Kabila est accusé d’être impliqué dans les activités du M23, un groupe rebelle opérant en RDC avec le soutien du Rwanda. Le 7 août 2024, lors d’une interview accordée à Top Congo, Tshisekedi avait déjà accusé son prédécesseur de préparer une insurrection en coordonnant l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire incluant le M23. Plus tôt, en mars de la même année, le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti au pouvoir, Augustin Kabuya, avait affirmé que Joseph Kabila était derrière les conflits dans l’est du pays. Il déclarait : « Pour votre information, au moment où je vous parle, Joseph Kabila a fui le pays, il n’habite plus ici. Il n’a laissé aucune trace à la DGM, il est parti en catimini parce que c’est lui qui est derrière la guerre qui sévit dans l’Est du pays. Moi, j’étais déjà au courant de ça. » Le camp de Kabila appelle les accusateurs à cesser de se plaindre Les collaborateurs de Joseph Kabila n’ont pas tardé à réagir à ces accusations. Barbara Nzimbi, conseillère en communication de l’ancien président, a rappelé que l’UDPS avait boycotté le processus électoral en 2011, alors que le pays connaissait déjà des poches d’insécurité. Elle a souligné que, malgré cela, Joseph Kabila n’avait jamais pointé du doigt ses opposants, préférant assumer seul ses responsabilités de chef d’État. Ces échanges interviennent dans un contexte de tensions croissantes en RDC, où les accusations mutuelles entre les camps de Tshisekedi et de Kabila exacerbent une situation sécuritaire déjà fragile.
Laissez-nous un message