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La reprise des cours lundi 10 août, ce n’était pas qu’aux niveaux primaire et secondaire. Elle a aussi lieu au niveau supérieur et universitaire. Si à l’Université de Kinshasa, les choses se sont bien déroulées, avec la présence physique du Chef de l’Etat, il n’en est pas le cas à l’Université pédagogique nationale, la deuxième grande université de la capitale congolaise. Le fait est que le personnel administratif, alors que le personnel académique et scientifique observe un mouvement de grève. Les professeurs réunis au sein de l’APUPN, les chefs de travaux et assistants, rassemblés autour de l’Association des cadres scientifiques (ACS) conditionnent la reprise des cours par le paiement du manque à gagner : une perte de pouvoir d’achat due à la disparité du taux de change appliqué dans le calcul des salaires des enseignants. Alors que le taux parallèle était autour de 1 400 Fc pour 1 USD, le gouvernement payaient les professeurs, chef de travaux et assistants au taux de 920 Fc pour 1 USD. Cette différence est déjà payée à l’UNIKIN notamment, mais l’UPN n’en a bénéficié qu’une seule fois. D’où la colère des enseignants. A la reprise, les étudiants des classes terminales n'ont pas étudié une seule matière. Ils se sont occupés à discuter des sujets de la vie devant leurs auditoires respectifs, pendant que d’autres se pavanaient dans les couloirs des départements et facultés respectifs. Un département et une classe a au moins étudié : c’est la deuxième année de Licence, option Relations internationales. Bien que solidaire avec les professeurs et cadres scientifiques, ce professeur qui dispense le cours a demandé et obtenu la clémence de ses pairs pour clôturer son cours avec le dernier chapitre. « Je dois retourner en Europe après cette période de confinement qui m’a retenu ici », explique-t-il. En dépit de la grève, l’UPN fait respecter scrupuleusement les mesures barrières à l’entrée du campus. La police universitaire exige le port obligatoire de masque, elle prélève la température et exige à tout le monde de se laver les mains à l'eau et au savon avant d'autoriser tout accès sur le site universitaire, afin de lutter contre la Covid-19.