La Plume Infos

Vatican : le corps du Pape François exposé à la basilique Saint-Pierre Ce jeudi 23 avril matin, dès les premières lueurs du jour, la place Saint-Pierre s’est transformée en un vaste sanctuaire de silence et de recueillement. Ils étaient plus de 20 000 – fidèles, religieux, représentants diplomatiques, pèlerins venus des cinq continents – réunis pour rendre un ultime hommage au pape François, disparu après plus d’une décennie d’un pontificat marqué par la simplicité, l’humilité et une attention constante aux plus vulnérables. La journée a débuté loin des caméras, dans l’intimité de la Casa Santa Marta, résidence papale que le Saint-Père n’a jamais quittée depuis son élection, préférant le dépouillement à l’apparat. Là, dans la chapelle, les cardinaux se sont rassemblés pour une prière liturgique solennelle, portée par les voix du chœur pontifical entonnant des chants grégoriens. Une atmosphère suspendue, empreinte de spiritualité. Le cercueil, recouvert d’un simple drap blanc orné du blason pontifical, a ensuite été porté en procession par huit membres de la Garde pontificale suisse. La traversée des jardins du Vatican jusqu’à la basilique Saint-Pierre s’est faite dans un silence impressionnant, seulement rompu par les pas des porteurs. La foule, profondément émue, a assisté debout, tête baissée, à cette marche funèbre vers le cœur spirituel du catholicisme. À leur arrivée, les gardes ont lentement gravé les marches monumentales de la basilique. À l’intérieur, le cercueil a été accueilli par le chant du Dies Irae, repris d’une seule voix par les fidèles. Ce chant médiéval, symbole de jugement et d’espérance, a résonné comme un dernier adieu solennel. Une ultime prière a marqué la fin du rite de translation, ouvrant la veillée funèbre. Le corps du pape François repose désormais dans la basilique vaticane, exposé à la vénération des fidèles, selon la tradition, jusqu’à la célébration des obsèques officielles dans les prochains jours. Cette cérémonie, à la fois sobre et hautement symbolique, marque la fin d’une ère pour l’Église catholique. Pape des pauvres, des périphéries et de la réforme, François aura imprimé une marque indélébile dans l’histoire contemporaine du Vatican. Tandis que le monde catholique se recueille, son héritage spirituel continue déjà de nourrir la réflexion et l’action de millions de croyants.